Athènes et l’Attique

Adieu la presque douceur méditerranéenne, aujourd’hui les températures augmentent et nous ressentons déjà plus de 40 degrés à Nauplie, on sait d’avance que les prochains jours à Athènes seront durs. Je réfléchis à des activités pour survivre à cette canicule mais pour le moment ma seule idée est la suivante : s’arrêter prendre un dernier bain de mer dans le golfe de Corinthe avant d’entrer dans la cité surchauffée. Très bonne idée malgré les oursins qui nous collent au pied et qui rendent la fin du trajet en voiture un peu plus pénible. Mais bon. Ce soir on mangera des souvlakis et ça suffit pour le moment à me rendre heureuse.

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L’immanquable vue d’Athènes depuis le Lycabette

Athènes signe la fin de notre voyage en Grèce continentale, il nous reste à visiter la ville pendant 3 jours avant de reprendre l’avion. Je n’en ai pas du tout envie mais la chaleur est telle qu’au bout de ces 3 jours je serai bien heureuse de retrouver la grisaille parisienne !

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Comme prévu on étouffe en ville. Les immeubles sont très mal isolés, Jéromine m’en avait déjà parlé pour l’hiver mais je n’avais pas pensé qu’on pourrait souffrir de cette mauvaise isolation en été. Et pourtant c’est pire que tout : les matelas sont brûlants, les ventilateurs recrachent un air chaud, on ne sait jamais s’il vaut mieux les éteindre ou les allumer. Malgré ce temps TOO HOT, on réussit à ne pas faire que rouspéter pendant ces derniers jours. Avec force et courage nous organisons notre temps : musées, acropole, shopping et journée au cap Sounion sont au programme. Des activités qui nous permettent d’éviter un peu la chaleur et de belles découvertes d’Athènes que je recommande à tous.

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L’école polytechnique et son street art

Onomia, Exarcheia, Psiri – les quartiers presques inconnus

C’est toujours un plaisir de prononcer des noms aux consonances exotiques qui ne nous évoquaient rien quelques heures auparavant. Un monde entier qui s’offre à nous à travers ces quelques nouveaux mots. Exarcheia c’est le quartier anarchiste avec quelques bars sympas et du street art en veux-tu en voilà – un petit tour dans l’ancienne école polytechnique s’impose à tout fan de street art d’ailleurs – et nous le traversons pour nous rendre vers Onomia et le musée d’archéologie.

C’est l’un des plus grands du monde et un must do quand vous avez déjà visité moult sites archéologiques de Grèce. Je pense notamment à Mycènes: le musée d’Athènes est indispensable pour compléter la visite des ruines, c’est ici que vous trouverez le fameux masque d’Agamemnon et autres bijoux, armes, poteries qui sont vraiment superbes. Le musée est immense je me suis donc surtout attardée sur ce que j’ai déjà vu et ce qui concernait la Grèce continentale – mais la section civilisation cycladique ne manque pas d’intérêt non plus.

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L’étonnant quartier de Psiri

Après la culture, le réconfort ! J’avais hâte que Jéromine nous promène dans les quartiers moins courus des touristes mais agréables à vivre comme Psiri ou Gazi. On s’est donc posé dans une des pâtisserie de Psiri après avoir traversé un quartier pas du tout sympa où, perso, je ne serais pas passée seule la nuit. MAIS Psiri était fort sympathique et m’a fait un peu pensé à Camden à Londres.

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Sur les pentes de l’Acropole

ENFIN, l’incontournable, l’unique, l’Acropole ! J’y étais déjà allée avec Jéromine, ca avait dû être une des journées les plus chaudes de ma vie, j’ai trouvé que cette fois-ci le vent était au rendez-vous et rendait la visite largement supportable. Midi était une très bonne heure puisque les cars de touristes n’étaient pas encore arrivés, et même si nous n’étions pas seuls sur l’Acropole, nous n’étions pas envahis, mis à part les propylées mais je les trouve toujours aussi beaux quand ils sont « crowded ».

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Ce que j’avais surtout envie de voir c’était ce fameux quartier d’Anafiotika, construit par des habitants d’Anafi, dans les Cyclades, et qui ressemble donc à un petit bout d’île en plein Athènes. C’est reposant, calme, au pied de l’imposant rocher de l’Acropole avec une superbe vue sur Athènes. S’il y a bien un endroit que je recommande de ne pas manquer à Athènes c’est celui-ci. Les photos parlent d’elles-mêmes.

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Encore une fois ne ratez pas l’article de larchivoyageuse consacré au quartier d’Anafiotika.

Dernier coup de coeur: le stades panathénéique

Un peu boudés par les guides, je n’étais moi-même pas très enthousiaste à l’idée de visiter les stades des panathénées. Sans doute lié au mauvais souvenir de la visite du cirque Maximus à Rome. En vérité ce stade-là n’a rien à voir, il date de 1896 et des premiers jeux olympiques. Rien à voir – ou presque – avec la Grèce antique. Des infos sont donnés a divers endroits du stade et le petit musée consacré aux jeux olympiques a été une très bonne surprise. J’adore regarder les JO à la télé alors c’était assez émouvant de voir les flammes olympiques, les vraies, et surtout de comparer les affiches officielles des JO qui témoignent d’une époque et d’un lieu. Je vous en donne quelques exemples ici.

Mexico et l’art déco des années 60/70
La force et la virilite, premières des qualités à l’aube de la 2nde Guerre Mondiale

Au bout du monde grec : le cap Sounion

Pour échapper aux 45 degrés qui sont annoncés – comptez-en donc plus de 50 dans la ville d’Athènes où les voitures sont encore reines – une seule solution : fuir la ville et aller à la plage. Comme Jéromine n’était encore jamais allée au Cap Sounion c’était l’occasion ou jamais, sachant qu’il y aurait forcément un lieu où se baigner ET 2h de bus climatisé. Le rêve !

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Le temple de Poséidon veille sur l’Attique

C’est au bout du bout de l’Attique que ce temple de Poséidon a été érigé au Ve siècle, offrant une superbe vue sur la mer et sur la côte. Si le lieu est sûrement majestueux au coucher du soleil, en plein après-midi il était seulement écrasé de soleil et on est vite redescendus vers la plage pour la vraie activité de la journée : la baignade.

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En bas il y a la plage où on s’est baignés

Ne pas manquer de profiter de la fin d’après-midi, quand la chaleur s’estompe un peu, pour prendre un verre dans le bar au pied du site. La vue est parfaite et on est ENFIN bien.

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Bye bye la Grèce

Ces dix jours en Grèce sont finis et j’en repars avec l’idée de revenir très vite. Comme toujours, plus on découvre un pays, plus on se rend compte qu’on a des milliers de choses à découvrir. J’envisage déjà de longs week-end à Thessalonique, des vacances farniente en Crête, un road-trip sur la côte Ouest et surtout visiter le reste du Péloponnèse ! Pour le moment on se contentera de se cuisiner des salades grecques sur le balcon pour faire comme si on y était toujours en attendant les prochaines vacances…

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Je suis absolument fan de ces arbres étranges qu’on trouve partout en Grèce.

 

Nauplie et Mycènes – Suite et fin du Péloponnèse

Ouf ! C’en est fini des trajets à rallonge au milieu des plaines sèches de la Grèce. Nos valises sont posées à Nauplie pour deux jours dans un grand appart au pied de la citadelle avec vue sur la ville. Le gros plus c’est qu’il y a la clim, nécessaire quand les températures commencent à atteindre les 40 degrés. Quand on bouge tous les jours en road trip, 2 nuits au même endroit semblent être une éternité. On est même allé en grande surface pour se faire à manger nous-mêmes. Soirée sur le balcon face à la mer. Perfect.

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Je n’avais jamais entendu parler de Nauplie avant l’article de Jéromine en début d’année. Je suis tombée amoureuse de ses photos, surtout de la luminosité. Evidemment en plein été les photos ne rendent pas tout à fait pareil mais la ville tient toutes ses promesses : à quelques minutes du celèbre site antique de Mycènes, Nauplie est une ville vénitienne au bord de l’eau et surveillée par deux vieilles forteresses. Un mix parfait.

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Nauplie –  Repos dans l’ancienne capitale de la Grèce

C’est surtout au Moyen-Age, lors de la 4e croisade que Nauplie commence à faire parler d’elle. Elle est successivement occupée par les Francs, les Vénitiens et les Ottomans, la forteresse la plus récente la Palamidi est construite par un architecte français pour les Vénitiens. Réputée imprenable elle sera finalement occupée par les Ottomans…l’architecte leur ayant livré les plans. GoT n’invente rien.

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C’est assez particulier, après avoir vu des ruines antiques, des monastères chrétiens, des villages montagnards, de se balader dans une ville vénitienne. Un peu comme une suite logique de ce qu’on a pu voir sur Hydra, ici les rues sont étroites, les maisons colorées, les fleurs recouvrent les murs et grimpent les escaliers. Sur la place principale une mosquée témoigne de la présence ottomane et contraste avec le reste de la vieille ville.

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Il est possible de monter à pied à la forteresse, beaucoup de marches, mais nous atteignons désormais les 45 degrés alors je cède et je vote pour la voiture. La forteresse en elle-même n’est pas passionnante. Elle est grande et certaines parties sont bien conservées, notamment des cellules, très amusant pour les enfants qui se cachent dans les ruines. L’attraction principale c’est la vue que l’on a d’ici : en contrebas s’étire la presqu’île abritant l’Acronauplie, une forteresse plus ancienne, contre laquelle s’appuie la vieille ville. Derrière il y a la mer et le fort Bourdzi qui garde l’entrée du port. Plus loin encore on aperçoit les sites antiques mycéniens d’Argos et de Tirynthe. C’est beau.

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A part se balader en ville et manger des glaces – et des souvlakis, toujours des souvlakis – deux activités sont prévues ici : une baignade tout près de la ville et surtout la visite de Mycènes.

Pour la baignade on repassera : une fausse plage se trouve juste derrière la presqu’île, l’eau est belle et on a une vue imprénable sur le fort Palamède au dessus MAIS la musique façon jet set et les algues émoussent un peu notre envie de nous baigner. Une trempette s’impose vu la chaleur cependant je vous conseillerais de vous éloigner un peu de Nauplie si vous voulez faire une vraie pause plage. Ce sera plus agréable.

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Mycènes – rencontre avec Agamemnon

Avant d’aller à Mycènes on décide de se mettre au frais au musée archéologique de Nauplie qui expose essentiellement des œuvres de … l’époque mycénienne. En plus de la clim ce musée nous offre une belle perspective de ce qu’a pu être la civilisation mycénienne. Guess what ? Il n’y a pas que le site de Mycènes dans le coin, et les éperons rocheux qu’on voit depuis notre balcon ne sont pas des villages mais des ruines d’autres cités de la même époque. Hormis cette mise en perspective je découvre des objets de l’époque mycénienne et j’en suis assez fan. Pas cher, ce musée vaut le coup si vous vous apprêtez à écumer les sites archéologiques du coin, je conseille de visiter ensuite en complément le musée archéologique d’Athènes où sont les pièces les plus célèbres – le masque d’Agammemnon par exemple – et les plus belles.

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Se promener sur le site de Mycènes est une expérience unique. Tous les élements étaient réunis pour que ce soit parfait : le soleil couchant – TOUJOURS visiter les sites grecs à 18h30/19h –, la solitude puisque nous étions absolument seuls, et surtout le je-ne-sais-quoi d’extrêmement émouvant de Mycènes.

Ma maman m’avait prévenu, c’était son site préféré, elle y avait ressenti un petit quelque chose de particulier. En regardant les photos je ne voyais pas bien de quoi elle voulait parler mais une fois devant la porte des Lions la magie opère. On a le souffle un peu coupé et une immense excitation.

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Mycènes c’est donc LE site de la civilisation mycénienne et le cœur du royaume d’Agammemnon, le même que celui de la guerre de Troie. Quand la mythologie rejoint l’Histoire.  Il y a surtout des ruines, des bâtiments en ruine mais qui rendent bien l’aspect du lieu. On déambule dans une ancienne ville, on distingue les maisons, et on peut même s’enfoncer dans la citerne. Ce que je n’ai pas fait, j’avais trop peur des insectes qui tournoyaient autour de nous.

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Encore une fois le lieu apporte beaucoup : avec vue sur la vallée et Nauplie au loin, on est pourtant perdu au milieu des montagnes du Péloponnèse avec pour seul bruit le chant d’un berger qui essaie tant bien que mal de ramener ses brebis.

On a du mal a repartir, la lumière est hypnotisante, mais il nous reste encore une chose à voir : le tombeau des Atrides à quelques mètres plus bas. On s’y faufile juste avant la fermeture et là…aucune photo ne rendra justice à ce tombeau, vous n’aurez pas d’autre choix que d’y aller vous-même !

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Avec regret nous finissons par quitter l’émouvante Mycènes et la belle Nauplie, en route pour la dernière étape du voyage : Athènes et l’Attique.

Sur la péninsule de l’Argolide

Après ces quelques jours paradisiaques nous voici de retour sur les routes. On a mis du temps à établir notre trajet et on sait que cette journée sera LA journée chiante. Aujourd’hui on en a pour plus de 7h de route, une route qu’on a déjà fait en grande partie puisque nous devons repasser par Athènes pour nous aventurer – enfin – dans le Péloponnèse via le Canal de Corinthe.  Après moult tergiversations c’est décidé on va directement jusqu’à l’extrême pointe de l’Argolide, la partie la plus à l’Est du Péloponnèse.

L’article de Jéromine m’a donné très envie d’aller voir à quoi ressemblait le petit port d’Ermioni et je veux absolument passer au moins une journée sur une île grecque : Hydra sera la destination idéale. On en parle comme de la parle des îles grecques et je suis assez curieuse de voir à quoi ressemble cette ile depuis mon premier séjour en Grèce. Nous avions rencontré dans notre auberge un couple de vieux Français très amoureux qui avaient passé quelques jours en camping sauvage là-bas. Je n’en avais jamais entendu parler. Sa proximité avec la terre ferme en rend la visite presque incontournable.

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Les autoroutes grecques sont très agréables, le terre-plein central est coloré de belles fleurs roses rouges, ma mère m’en avait parlé, elles existaient déjà lors de son propre séjour il y a quarante ans. Nous repassons non loin de la ville toujours aussi peu attirante de Lamia, on y voit la route que nous avions empruntée et qui remonte vers les montagnes de Delphes. Un panneau nous indique que tout prêt se trouve le défilé des Thermopyles. Cette célèbre bataille des spartiates, je doute qu’il soit très intéressant de faire un détour par cet endroit pourtant mythique, nous poursuivons le chemin longeant à nouveau la mer.

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ENFIN nous sommes dans le Péloponnèse. Passé les industries du golfe la mer devient à nouveau bleu turquoise, les petites stations balnéaires défilent, la vue est sublime et je ne regrette pas d’avoir pris cette route. Dernier changement de paysage nous passons dans les terres pour aller vers Ermioni. Ici la conduite est bien moins sympa, les grecs font n’importe quoi et nous manquons plusieurs accidents de peu. Les montagnes sont désertiques, c’était ce que je m’attendais à voir ici, on se croirait presque aux Etats-Unis. C’est beau mais fatiguant. On n’en peut plus de cette route qui tournicote sans trop savoir quand elle va s’arrêter. Ermioni semble inatteignable quand enfin le gps nous fait tourner sur un chemin de terre : l’auberge et sa piscine dont on rêve depuis quelques heures maintenant !

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L’Argolide côté mer : Ermioni et le golfe saronique

Ce soir on va faire ce qui pour moi représente les vraies vacances : se balader avec une glace sur le petit port d’Ermioni. Je peux enfin mettre mes beaux vêtements et mes espadrilles pour déambuler nonchalamment en admirant les voiliers. Le pied. Malheureusement on a raté la golden hour pour de belles photos du coucher du soleil. On a préféré profiter de la piscine. Mais la douce odeur de l’air iodé sous la lumière de la lune me fait oublier très vite ce petit désagrément.

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Il y a deux ports à Ermioni, mais nous n’en verrons qu’un. La ville est située au bout du bout de la péninsule, avant une petite forêt de pinèdes, la route longe la mer et de nuit j’ai un peu peur de finir dedans. C’est calme et suffisamment frais pour que je remette un pull.

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Depuis Ermioni on peut se rendre sur l’île d’Hydra, et c’est bien pour ça qu’on est là. Un bateau nous emmène dès 9h sur une mer d’huile pour atteindre l’unique ville d’Hydra avec ses allures de port vénitien. J’étais surprise par le mélange d’Hydra. Au premier abord elle m’a fait penser aux villes du Monténégro avec son grand clocher qui se dégage sur le port.

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A l’époque moderne l’île a été occupée à plusieurs reprises par les Vénitiens puis par les Ottomans tout comme les côtés de la Croatie et du Monténégro. C’est à cette période que l’île devient plus importante et se peuple d’armateurs, devenant une grande puissance navale. On a du mal à y croire aujourd’hui, ces navires furent pourtant primordiaux dans la guerre d’indépendance de la Grèce au XIXe siècle – contre les navires ottomans.

 

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Mais en remontant par les ruelles, ou plutôt en se perdant dans les ruelles, l’île grecque reprend tous ses droits. De la chaux blanche, des volets colorés, en bleu en particulier et ces fleurs roses que l’on trouve partout en Grèce.

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Comme prévu l’île est désertique. Mais comme la voiture est interdite il ne me serait pas venue à l’idée d’aller me balader dans les montagnes alentours. J’essaie de monter jusqu’au point le plus haut du village et c’est dejà assez compliqué. Pour se reposer de cet effort quoi d’autre qu’une petite baignade ? Il existe plusieurs spots pour se baigner : certaines plages ne sont accessibles que par bateau – très cher – mais si vous longez la corniche vous découvrirez des petites criques suffisamment jolies et vides pour avoir envie de s’y baigner.

hydra11hydra10Bien entendu point de sable blanc ici, il s’agit plutôt d’avancées en bétons sur lesquels poser sa serviette ou de rochers, mais qu’importe. L’eau est transparente, on zieute les yacht qui stationnent non loin du port. C’est familial et si agréable de se rafraichir sous cette chaleur.

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Je pense qu’une demi-journée ou une journée suffisent pour visiter Hydra, s’y perdre, y manger et écrire ses cartes avec un bon coca sur le port de plaisance. Il est peut etre exagéré de parler d’Hydra comme de la perle des îles grecques mais elle est un très bon avant goût des Cyclades, c’est certain !

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L’Argolide côté montagne: le théâtre antique d’Epidaure

On reprend les routes en lacet le soir même pour se rendre à Epidaure. Perdu dans ce désert, au milieu de ces montagnes arides le théâtre se trouve dans une petite oasis de verdure à côté du sanctuaire d’Asclepios, le dieu de la médecine. La fatigue en moins ce trajet est bien plus agréable – surtout il ne dure qu’une trentaine de minutes. Je peux enfin apprécier à sa juste valeur ce paysage étonnant, celui que j’étais venue chercher ici.

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Comme d’autres sites grecs Epidaure se cache aux yeux des gens. On ne le distingue pas avant de se trouver devant. Mais pour nous réserver le meilleur pour la fin nous commençons par visiter le sanctuaire qui n’est autre que le premier hôpital de l’antiquité. Malheureusement le site, pourtant très étendu, est assez vide : des ruines en veux-tu en voila mais il est très difficile de se representer ce que pouvait être cet immense site. Certaines parties sont en rénovations, certaines colonnes se tiennent mieux que d’autres, et surtout les montagnes autour lui donne un aspect singulier.

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Le musée est intéressant et les indications, si vous avez un guide, valent le coup : les cultes rendus à Asclepios et les façon de guerir des maladies étaient pour le moins étranges et païens. Ils se sont d’ailleurs poursuivis jusqu’à tard dans l’antiquité, bien après la fin des cultes païens. Par exemple certains malades devaient dormir toute une nuit dans une peau de serpent – la personnification du dieu – et dans leurs rêves le dieu leur livrait le traitement à suivre pour guérir. Weird. Cette histoire des débuts de la médecine est passionnante et ce serait dommage de passer à coté.

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Le théâtre est quant à lui majestueux. L’un des plus grands de l’antiquité et toujours parfaitement en place. Mais je pense qu’il est encore plus impressionnant lorsqu’on y voit une représentation ou un concert. Le lieu est sublime, l’acoustique parfaite. Mais en cette fin de journée on a eu du mal à se dire autre chose que « oh oui c’est beau, bon aller on se casse. », sans doute épuisés par la visite du sanctuaire sous le soleil.

L’avantage d’Epidaure c’est qu’il se situe en plein cœur de l’Argolide, pas pres d’Athènes, ni de Nauplie, mais pas très loin non plus. La encore le site est ouvert jusqu’à 20h en horaires d’été, aucune excuse pour ne pas s’y rendre de bon matin, ou tard le soir ce qui reste à mon avis la meilleure solution, les cars de touristes étant rentrés à Athènes !

Il ne nous reste que quelques kilomètres pour notre dernière étape : Nauplie. C’en est fini des montagnes arides, nous retrouvons la mer et la civilisation !

 

Chronique parisienne – Un été à Paris

Paris l’été, Paris en août. Paris quand elle se vide, sous la pluie, le froid et cette impression d’un automne arrivé trop tôt. C’est ce qu’on voit et ce qu’on lit sur les réseaux sociaux ces dernières semaines, et, en effet, on ne peut pas dire que Paris ait réservé ses plus beaux jours à ceux qui ont décidé d’y rester en Août. Période pourtant suffisamment difficile quand on voit tous les autres partir en vacances.

Mais, ce ne serait pas rendre justice que de limiter Paris à ces quelques jours de mauvais temps. Parce que Paris a la gentillesse de ne faire tomber la pluie que la semaine, laissant un grand soleil illuminer nos week-ends et nous donner tout le loisirs de nous croire nous aussi en vacances. Voici donc une petite chronique d’un Paris estival un peu plus vide mais bien vivant.

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Le cactus pour montrer qu’on parle de la Californie

Vive la Piscine et les Palmiers : l’expo David Hockney à découvrir de toute urgence.

Cette chronique parisienne n°4 ou 5 – je ne me souviens pas, je l’ai si peu tenue – est l’occasion de vous parler de ma grosse découverte de ce mois d’août : l’artiste David Hockney. Je remercie mes copines portées sur l’art moderne et contemporain qui m’emmènent voir des expo dont je n’avais même pas entendu parler. Ou plutôt j’avais soigneusement détourné la tête de l’immense affiche en passant devant Beaubourg où une retrospective est organisée.

David Hockney est un artiste britannique (toujours en vie) un peu touche à tout. Né en Angleterre la majeure partie de ses œuvres concerne la Californie où il vit et travaille, et ses principales oeuvres sont des tableaux, mais des tableaux réalisés avec l’aide de la photo, des nouvelles technologies ou d’autres techniques plus modernes. Je ne connaissais rien à son œuvre et j’ai adoré.

L’exposition est très bien faite, si vous omettez le tout premier panneau qui utilise des termes un peu trop complexes à mon goût et de nature à perdre le visiteur profane. L’œuvre d’Hockney est si vaste et si variée qu’il est impossible de s’ennuyer : chaque pièce met en avant des périodes différentes de son travail et qui n’ont parfois rien à voir. On ressent une véritable critique, une sorte d’ironie pour ses contemporains, et en même temps une grande recherche intellectuelle. Un travail sur la matière, sur les supports, sur les sujets qui peut faire peur mais on comprend tout très bien et c’est rudement intéressant.

L’homosexualité, la société californienne, les couleurs de Los Angeles et à certains moments les campagnes anglaises, tous ces sujets sont évoqués à travers la photo, les films et la peinture. Mais LE sujet pour lequel David Hockney est célèbre ce sont les piscines. Il a cherché, longtemps, comment rendre les reflets du soleil dans la piscine. Une étude très intéressante où on voit se croiser divers courants artistiques.

J’ai pris beaucoup de plaisir à arpenter cette expo, j’espère vous avoir donner envie de vous y rendre à votre tour ! Je regarderai plus sérieusement les expo à Pompidou désormais.

Exposition David Hockney – Centre Pompidou : jusqu’au 23 octobre 2017

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Des terrasses ensoleillées : les vacances à Paris

L’été c’est LA saison des terrasses et des lieux éphémères qui essaiment un peu partout dans Paris. Le plus célèbre est Ground Control, ce lieu culturel éphémère qui ne se pose jamais au même endroit. Une amie m’a expliqué que la mode des lieux éphèmères était en fait un courant d’urbanisme qui avait pour vocation de redonner du rythme à la ville, d’en faire une entité sans cesse en mouvement en réutilisant des lieux en friches mais promis à un autre destin. Les grands voisins par exemple : on sait depuis longtemps que le lieu sera réutilisé en 2018 mais la mairie a laissé des associations en prendre possession pour une durée déterminée afin de ne pas laisser de terrain abandonné et de permettre du mouvement.

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J’ai découvert une autre terrasse forte agréable aux dernières lueurs de l’après-midi : le Palazzo de la porte dorée. J’adore le palais de la porte dorée pour son archaïsme imposant. Un retour immédiat dans un Empire colonial français persuadé d’apporter la civilisation aux peuples indigènes. Une idée bien visible dans l’iconographie particulière de ce palais : depuis les palmiers aux tableaux orientalistes de la salle principale en passant par l’architecture du palais. Tout sent les années 30. J’aime encore plus que ce palais abrite aujourd’hui le musée national de l’immigration.

C’est à l’occasion de l’exposition Ciao Italia qu’une terrasse éphémère a vu le jour devant le Palais, rebaptisé pour l’occasion le Palazzo. Des coussins sur l’escalier monumental, un DJ, des chaises longues, du sable et bien entendu un bar à Spritz. L’endroit n’est pas trop couru. De quoi se faire un agréable afterwork.

Toute une programmation est prévue jusqu’au 15 octobre, tout se trouve ici : Palazzo

Des animations et conférences sont aussi prévues autour du thème de l’Italie. J’adore l’idée des « conférences pompettes » sur les vins italiens par exemple.

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Que faire l’été à Paris ? Sortir de Paris pardi !

Le meilleur moyen de profiter de la chaleur à Paris est encore de sortir de Paris. Ou d’aller se baigner dans le bassin de la Villette mais il parait que ce n’est plus très sûr.

Une sortie que je voulais faire depuis longtemps parce qu’elle permet de respirer et de retrouver la nature : une balade à Fontainebleau. A un peu plus d’une demi-heure de Paris se trouve une effet une immense forêt avec moult chemins de randonnées – balisés en bleu, jaune (familiale) ou rouge et blanc pour les GR – des blocs pour grimper, et encore sûrement beaucoup d’autres activités. Quand il fait 30 degrés, c’est la sortie idéale.

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Une mer de fougères dans cet ancien repère de peintres

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Nous avons rejoint beaucoup d’autres touristes dans le village de Barbizon où vous pouvez également faire une sortie culturelle, mais finalement on a préféré piqueniquer au milieu des bois, changer d’itinéraire en plein milieu et se perdre sur une crête avant de finalement retrouver le chemin (merci les gens que l’on croise et le GPS). Très rapidement on n’entend d’autre bruit que ses pas et le souffle du vent, on a de superbes vues sur toute la forêt de Fontainebleau, on croise d’étranges rochers sculptés par la mer et on s’évade vraiment.

Pour les vrais marcheurs, le circuit des 25 bosses est la rando avec le plus de dénivelés en île de France, nous en avons emprunté un bout: par chance c’était le coté qui offre les beaux points de vues. Il s’agit d’une randonnée longue et assez difficile mais très belle.

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La forêt de Fontainebleau qui s’étend à perte de vue.
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Une tortue croisée au détour d’un chemin

 

Surprises et merveilles de Thessalie

Troisième jour en Grèce. Après avoir visité le musée de Delphes de bon matin il est temps de reprendre la voiture en direction d’un autre incontournable classé à l’Unesco : les monastères des Météores. Pour les atteindre il nous faut redescendre les montagnes de Phocide et traverser l’immense plaine de Thessalie.

J’angoisse à mort en comptant le nombre de petits autels construits en hommage aux morts de la route en redescendant vers la plaine des oliviers. Il y en a un à chaque virage, parfois même au milieu des lignes droites, ça a quelque chose d’effrayant et de déstabilisant, je suis contente de ne pas être au volant. On franchit plusieurs cols, les montagnes sont aussi superbes de loin que de près. La flore varie très vite, on passe des oliviers aux conifères, et la température se modifie avec.

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Vue sur la plaine de Thessalie et Kalampaka depuis le Monastère du Grand Météore

A partir de Lamia on à le choix : autoroute ou nationale ? Mon copain est inflexible : même si ça prend 1h de plus il préfère passer par la nationale. Je veux bien mais avec les bêtises que nous fait faire le GPS ça veut dire qu’on ne peut compter que sur moi et la carte que j’ai entre les mains. Le vrai Road-trip commence : Kardista, Trikala, Kalampaka. Les noms se suivent comme une jolie comptine qu’on ne connaîtrait pas.

La route n’est pas aussi belle qu’on pensait, mais surprenante. La plaine de Thessalie est écrasée par le soleil, toute droite, sans aucun relief à l’horizon hormis les montagnes que nous avons laissées derrière nous. Sur la route on croise surtout des pick-up, et des stations-services sont postées un peu partout. Peu de vraies villes, mais quelques bidonvilles. Sensée être le grenier à blé de la Grèce, on y a développé l’industrie agro-alimentaire en mettant fin à une agriculture de proximité, cette région a donc été particulièrement touchée par la crise financière de 2010. De grosses usines sont abandonnées un peu partout, et on croise de nombreux paysans avec faux qui s’occupent des champs de façon manuelle. Tout ici m’évoque «Les raisins de la colère  de Steinbeck. Je suis assez soulagée quand j’aperçois au loin ces étranges rochers qui viennent de nulle part : les Météores.

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Les Météores au coucher du soleil.

Les météores

Ce n’est pas dans la ville de Kalampaka qu’on va dormir mais dans une petite auberge sur la route qui conduit aux monastères ; Il est 18h, on a juste le temps de se doucher avant d’aller observer le coucher du soleil sur ce phénomène géologique.

Spoiler : c’était une super idée, il n’y a presque personne, même si on devra attendre le lendemain pour visiter les monastères, c’est finalement la vue qui vaut le plus le coup. Et avec le calme et la température qui baisse c’est probablement le meilleur moment pour en profiter.

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Monastère d’Agios Nikolaos Anapavgas

 

Les Météores sont une merveille géologique autant qu’architecturale : les roches proviennent de sédiments déposés par un fleuve aujourd’hui déplacé ou disparu ce qui explique leur ressemblance – en bien plus grand – avec les rochers qu’on trouve à Fontainebleau hérités de la mer. Sur ces magnifiques roches jaillissant de nulle part les moines on construit des monastères inaccessibles.

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Monastère de Varlaam

Les premiers moines ont d’abord vécu comme ermites dans des grottes, formées naturellement dans les rochers,  avant de se fonder en communauté au XIVe siècle et de construire en hauteur des monastères pour échapper aux turcs. A l’époque les moines y accédaient grâce à des échelles – ce qui donne le vertige quand on voit a quelle hauteur se trouvent les monastères – puis des chemins et des marches ont été aménagés et aujourd’hui il est possible d’y venir en voiture.

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Monastère du Grand Météore

Sur les conseils de Jéromine nous n’avons visiter qu’un seul monastère : celui du Grand Météore, le plus ancien. Intéressant, j’ai notamment beaucoup aimé la salle réservée au Folklore et aux costumes du XIXe, ou encore le petit musée avec des manuscrits du XIe, on n’était malheureusement pas seuls pour cette visite. Mais on a pu voir un moine redescendre sur la terre ferme avec un minuscule téléphérique pour une personne pour ne pas se mêler à la foule des touristes.

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Si on n’avait pas entendu les gens nous dire qu’il fallait se rendre aux météores tant c’était incroyable on aurait probablement zappé cette étape du voyage. Kalampaka est loin de tout et les images des Météores nous donnaient bof envie. Mais les photos ne rendent pas du tout justice à ce paysage incroyable, et c’est tant mieux. On est forcément surpris et enchanté de tout découvrir par soi-même.

 

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Farniente dans la Péninsule du Pélion.

Nous voici repartis sur les routes de Thessalie. Trikala, Larissa, Volos.

Cette partie Est de la Thessalie me parait moins pauvre. A notre gauche on voit s’élever au loin quelques reliefs, derrières on sait que se trouve le mont Olympe, la plus haute montagne de Grèce. A l’approche de Larissa ce sont à nouveau des machines qui s’occupent des champs, ces derniers sont d’ailleurs bien mieux arrosés, les sillons ne sont plus tracés à la main. La route est mieux entretenue et les pick-up ont disparus. Nous arrivons enfin à Volos, dans le même de Magnésie. J’ai la carte sous les yeux je sais donc à peu près à quoi va ressembler la route mais je préfère laisser la surprise au conducteur.

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Vue sur Volos en redescendant le Pélion

Arrivés à Volos nous atteignons vite le port et bifurquons en direction de la mer qu’on va longer pendant quelques kilomètres, passant à travers de petits villes balnéaires. La voiture est si proche de l’eau qu’au moindre écart on glisse dans la mer, mais je sens que le conducteur est ravi. Après ces kilomètres de champs c’est tellement agréable de sentir et de voir cette étendue bleue. Il y a une odeur de vacances, un air de légèreté et…on rate l’embranchement où on doit changer de route et pénétrer dans la Péninsule du Pélion.

La route est très fatigante car nous le Pélion n’est autre qu’une grosse montagne boisée qui plonge dans la mer. Les villages se succèdent, les routes sont étroites et parfois très pentues, il nous faudra plus d’une heure pour atteindre la destination finale : Tsangarada au centre est du Pélion. Mais nous posons nos valises pour deux jours ENFIN.

 

Qu’est-ce qu’il y a à faire dans cette péninsule éloignée de tout ?

Réponse : point de grand site archéologiques ou de superbes musées mais des plages et des criques superbes, des randonnées sur d’anciens chemins muletiers, des balades dans de vieux villages restaurés, et le tout sous cet écrin de verdure qui recouvre tout le Pélion.

Tsangarada a l’avantage d’être assez central : on a pu se rendre dans deux plages différentes, dont une qui a été utilisée pour le film  Mamma Mia , vous devriez reconnaître. Ces criques étaient paradisiaques, pour la couleur de l’eau, leur location pas toujours très accessible, et le fait qu’il n’y avait presque personne.

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Village de Damouchari – lieu du tournage de mamma mia

Ici tout est calme, il s’agit plutôt d’un tourisme familial et les maisons sont cachées par l’épaisseur de la forêt, ce qui n’empêche d’avoir une superbe vue sur la mer et au loin les îles des Sporades – je vous invite à lire l’article de Jéromine sur l’île de Skiathos à ce propos. On a donc surtout croisé des Grecs, des Bulgares et des Roumains, et la plupart du temps des habitués qui ne venaient pas ici pour la première fois.

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Fakistra – magnifique crique du Pélion.

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Cette étape à été notre gros coup de cœur de ce voyage. Boire une bière grecque sous les platanes en contemplant la mer après un petit plongeon dans l’eau turquoise. Le Pélion c’est vraiment le paradis estival.

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10 minutes de descente jusqu’à Fakistra. L’arrivée en voiture est déjà assez flippante.
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Vieux village de Tsangarada avec l’un de plus vieux platanes de Grèce.

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Avec le recul je pense que 2 jours ne sont pas suffisants pour profiter de la farniente ici, notamment parce que les villages du Pélion sont tous différents. En repartant en voiture, nous sommes montés tout en haut du Mont, là où les températures avoisinent les 20 degrés en été, puis redescendus vers les villages surplombant Volos. Alors qu’à l’Est la pierre était partout, ici les maisons on été repeintes et ressemblent presque aux villages bulgares – ce qui rappelle que la Bulgarie n’est pas si loin. C’est très joli, et je conseillerai de passer une nuit dans ces coins-là.

Enfin Volos n’est pas dénuée de charme : des cafés au bord du port, quelques plages, du street art. Cette ville m’a beaucoup évoqué Varna en Bulgarie que j’avais adoré. Je pense que ca peut être une excellente étape avant de se lancer à l’assaut de l’Olympe plus au nord.

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Vieux pont de Tsangarada.

 Pratique:

  • Logement à Tsangarada: Olga Studio, Tsangarada – Olga est adorable, les studios appartements sont idéals pour deux et pas chers, la terrasse avec vue sur la mer est géniale. Et on peut y faire sa lessive.
  • Météores-Tsangarada: comptez 3h30 voire plus, selon votre aisance dans les routes de montagne.

La Phocide – le nombril du monde?

A l’heure où tout le monde part en Corse, en Italie, ou au bout du monde, un seul moyen de se sentir encore en vacances alors que je retrouve chaque matin mon métro et mon RER en direction de la banlieue nord : vous raconter enfin mes vacances en Grèce !

Je louchais depuis pas mal de temps sur toutes les photos que ma copine Jéromine postait sur instagram et sur son blog, et ça me titillait de plus en plus de visiter la Grèce continentale que je ne connaissais pas du tout. Pourtant tous ces noms font rêver et évoquent quelque chose, de vieux mythes: la Béotie, la Phocide, la Thessalie, l’Argolide…

C’est donc par région que je vais organiser ce récit de voyage et pour cette première étape, rendez-vous donc en Phocide. Le but? Rien de moins que le nombril du monde: Delphes.

Voiture pleine, GPS allumé, playlist en marche…nous voici en route pour la Phocide.

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La Phocide c’est cette région qui se trouve au nord du golfe de Corinthe, et dont le point culminant parle particulièrement aux Parisiens puisqu’il s’agit du Mont Parnasse, le vrai, celui sur lequel on peut faire de l’escalade et du ski et qui offre une vue magnifique sur la région. C’est sur ses pentes que se cache le sanctuaire de Delphes, autrefois nombril du monde et aujourd’hui complètement à l’écart des grandes voies de circulation.

Mais Delphes c’est le but de cette première étape et en bon road trip qui se respecte il faut s’arrêter en chemin pour bien profiter du pays et du paysage; on s’est donc arrêtés quelques kilomètres avant le sanctuaire pour visiter un autre sanctuaire, chrétien cette fois : le monastère d’Osios Loukas.

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Osios Loukas : l’arrêt mosaïques du séjour

En voilà un détour qui vaut le coup. D’abord parce que Osios Loukas est pratiquement sur la route de Delphes et que Delphes n’est qu’à 2h d’Athènes ; ensuite parce que ce monastère est tout de même au patrimoine de l’Unesco ; enfin parce que le lieu est superbe.

Construit au XIe siècle, sur la base d’une église datant du Xe – c’est vieux – c’est un des monastères byzantins les mieux conservés de Grèce. Non seulement on y voit des mosaïques pas dégueu, même si après Ravenne je suis un peu plus difficile au niveau mosaïques, mais aussi simplement pour l’architecture de l’Eglise qui en jette pas mal à mon goût.

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Le monastère est encore habité par quelques moines dont on distingue les cellules dans une aile où l’on n’a pas accès, ce qui ajoute au côté authentique de la visite. On a été plutôt surpris d’être quasi seuls à visiter ce site pourtant classé, mais c’était une halte charmante, parfaite aux heures les plus chaudes de la journée.

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Pour tout avouer Osios Loukas n’est pas en Phocide mais encore en Béotie, à l’entrée des montagnes de Phocide ce qui fait du lieu une bonne entrée en matière avant de savourer Delphes.

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Delphes, entre le « wahooo » et le « ohlalala qu’est ce que c’est beau »

Depuis Athènes il faut cheminer un long moment dans les montagnes avant de se retrouver dans la ville touristique de Delphes, et là on se demande où donc peut bien être le site archéologique vu qu’on n’a rien vu  qui ressemblerait à une vieille pierre. Delphes semble se cacher aux yeux du public. On est vite ébahis devant le site géologique : la vallée d’oliviers qui descend du Mont Parnasse à la mer mais point de nombril.

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En fait on ne voit pas Delphes avant d’avoir payé et d’être entré dans le site  lui-même, et là, malgré de nombreuses ruines et aucun temple du sanctuaire ne tenant plus debout, la magie opère. Il faut bien deux heures pour profiter du site, et une ou deux autres pour apprécier le musée en contrebas.

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Delphes est un grand site en plein soleil, comme la plupart des sites archéologiques, mon conseil est donc de faire comme ce que nous avons fait : le visiter en fin de journée. En été les horaires sont plus larges et on peut y venir jusqu’à 20h, il y fait alors bien plus frais, la lumière est plus belle et, détail non négligeable, les cars de touristes sont partis : vous serez seuls avec la Pythie.

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Symbole du monde grec antique on date l’apparition d’un sanctuaire dès 800 avant J.C – donc il y a vraiment très très longtemps. D’après ce que j’ai compris on a construit un autel sur une  probable fissure naturelle de la montagne d’où sortent des vapeurs : la fameuse pythie, placée à cet endroit, se retrouve en transe et soumet à interprétation les prophéties qui sortent de ses hallucinations. Même s’il a fortement décliné après la grande période grecque le sanctuaire a continué de fonctionner jusqu’à ce que les rites païens soient interdits lors de l’Edit de Théodose – en 392.

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En arpentant le site on voit des ruines des anciens « Trésors » des cités, c’est-à-dire des petits temples où les cités faisaient des offrandes à Apollon, Dieu qui règne sur le sanctuaire, mais aussi un théâtre, ou un stade romain, et bien entendu le fameux temple d’Apollon dont il ne reste que quelques colonnes. La plupart des belles pièces retrouvées sont au musée qui vaut vraiment la peine : des colonnes, des bijoux et le nombril du monde (c’est une grosse pierre).

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Quand on monte tout en haut de Delphes on arrive au Stade. C’est calme, c’est sauvage et il fait plus frais.

 

Vous l’aurez compris Delphes a été un des moments préférés de mon voyage: l’emplacement est magnifique, et si j’avais été Américaine je n’auras pas lésiné sur les “amazing”. Je conseille à tout le monde d’y venir, même si vous ne faites qu’un long week-end à Athènes, le site est assez proche pour y aller en une journée.

Si j’avais eu plus de temps j’aurais adoré flâner un peu plus longtemps en Phocide : aller jusqu’à la mer à Galaxidi, passer dans la plus grande oliveraie du monde et pourquoi pas faire de la varappe sur le Mont Parnasse !

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Interview d’expat – Jéromine en Grèce

Je reviens tout juste de près de deux semaines en Grèce où je suis allée voir ma super copine Jéromine que vous connaissez peut-être pour être l’auteure du blog l’archivoyageuse. Elle s’est installée à Athènes il y a un an, j’ai un peu tardé à aller la voir mais mieux vaut tard que jamais et cinq ans après nous étions à nouveau réunies dans la capitale grecque qu’on avait découverte ensemble. C’était l’occasion idéale pour la soumettre à l’interview d’expat, d’autant plus intéressant que ce n’est pas LA destination phare  pour s’expatrier. Alors c’est comment la vie en Grèce?

Salut Jéromine, qu’est-ce que tu es donc venue faire en Grèce?

Je suis à Athènes pour effectuer un Volontariat International en Administration, en tant qu’archiviste à la photothèque de l’École française d’Athènes, poste auquel j’ai postulé après que tu m’aies envoyé l’offre d’emploi. Je suis arrivée en septembre dernier, avec un contrat d’un an.

Et où est-ce que tu vis?

J’habite dans le quartier de Neapoli, au nord-est du centre historique d’Athènes. J’ai choisi cette zone pour la proximité avec mon lieu de travail, qui n’est qu’à une vingtaine de minutes à pied. Après dix mois je peux dire que j’aime beaucoup l’endroit où je vis, les touristes y sont peu présents, aussi je vis entourée de Grecs qui mènent une vie “normale”, et non de boutiques de souvenirs ou de restaurants attrape-touristes comme on peut en trouver à Monastiraki. Le centre et ses attractions restent quand même à proximité, me permettant de profiter pleinement de la ville.

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Monastiraki au centre d’Athènes

Il y a des différences importantes avec la France?

La plus grosse différence avec la France est au niveau des prix. Par exemple, alors qu’à Paris je payais 700 euros pour un 30m², ici je ne paye que 450 euros par mois pour un 85m² avec un grand balcon. Aller au restaurant, boire un coca en terrasse ou faire ses courses au marché revient également bien moins cher. Évidemment les salaires aussi sont  inférieurs aux nôtres, le SMIC se situant aux environs de 500 euros par mois.

Autre différence, le rythme horaire : les Grecs commencent leur journée de travail tôt, certains services tels que la poste ou la compagnie d’électricité sont ouverts dès 7h30, et finissent tôt également. Je travaille de 8h à 15h30 tous les jours. Ils déjeunent après le travail, aux alentours de 15h-16h, pour ensuite ne dîner que vers 21h-22h. Enfin, il faut quand même le souligner, les Grecs sont bien plus portés sur la discussion avec un inconnu que les Parisiens. Au marché, dans le taxi, au restaurant, on vous demandera d’où vous venez, ce que vous faites ici, si vous vous plaisez à Athènes, ce qui rend le quotidien assez agréable, notamment en arrivant dans un pays où l’on ne connait personne.

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Egine – Ile du golfe saronique à seulement une heure d’Athènes

 

Ca a été difficile de s’installer et de s’adapter?

Je n’ai pas eu de difficultés particulières en arrivant puisque j’ai la chance d’avoir trouvé un appartement avant de quitter la France, et que je travaille entourée de Français et de Grecs qui m’ont aidée dans mes démarches administratives.

J’ai eu du mal à me faire à la température de mon appartement pendant l’hiver. En effet, dans la plupart des immeubles athéniens le chauffage est collectif, et ne fonctionne que quelques heures par jour. Comme il ne fonctionnait pas chez moi, j’avais des radiateurs électriques qui étaient à la fois insuffisants à chauffer l’ensemble de mon appartement, et également un puits à argent, puisque l’électricité coûte très cher ici. De plus les appartements sont très mal isolés, et c’est un sujet de discussion assez récurrent, de savoir si l’on arrive à se chauffer assez chez soi.

Enfin, j’avoue être encore très agréablement surprise chaque samedi lorsque je me rends au marché et qu’avec moins de 10 euros je remplis mes sacs d’œufs, pommes de terre, carottes, pommes, tomates et autres légumes.

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Il y a des choses qui te manquent de la France?

J’en suis la première surprise mais à part les gens, la France ne me manque pas, que ce soit au niveau des courses au supermarché ou des sorties, qui sont à peu près les mêmes. En y réfléchissant je pourrais dire certains gâteaux et sucreries pour lesquels les rayons sont bien plus petits ici, avec beaucoup moins de choix, ou alors le fait d’aller danser en boîte, car si les Grecs sortent beaucoup, ils ne vont pas beaucoup danser

Quelles habitudes as-tu prises ici ?

La principale habitude que j’ai prise ici est de marcher beaucoup plus qu’à Paris. En effet, même si le métro existe, il n’a que quatre lignes, et les stations sont très espacées les unes de autres. Les bus ne passent pas toujours même lorsqu’ils sont indiqués, et j’en ai déjà attendu un plus de trente minutes avant de renoncer. Aussi je me déplace la plupart du temps à pied.

 

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Chypre – vivre à Athènes c’est aussi l’occasion de faire des weekend là où on aurait jamais pensé aller.

Quelles découvertes as-tu faites ? Quels voyages sont prévus ?

J’étais déjà venue à Athènes il y a cinq ans pour visiter, mais je me suis rendue compte en y habitant à quel point la ville ne se résume pas à son centre historique avec le quartier de Plaka et l’Acropole. En effet, il suffit de marcher une vingtaine de minutes pour être dans le quartier anarchiste d’Exarcheia, avec ses librairies, son street-art présent partout et ses petites terrasses. Ma découverte principale est que même si Athènes est principalement connue pour ses sites archéologiques, elle a bien plus à offrir et qu’il ne faut pas hésiter à se balader au hasard.

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Le quartier anarchiste d’Exarcheia et ses nombreux tags

Je profite de mon temps ici pour voir le plus que je peux du pays, je suis allée visiter le site archéologique de Delphes, les Météores, des monastères orthodoxes perchés sur des blocs rocheux presque aussi lisses que des galets, les îles d’Égine, Hydra et Skiathos, et surtout je me suis bien baladée dans le Péloponnèse, avec plusieurs séjours et excursions, à Mycènes, Mystras, Nauplie, Méthoni, Ermioni, Monemvasia. J’ai aussi profité des vols pas chers pour aller passer un week-end à Chypre, cette île-état coupée en deux, avec une partie aux influences turques et une partie aux influences grecques.

Je ne sais pas si je vais visiter d’autres endroits de Grèce pendant les deux derniers mois qui me restent, mais j’espère profiter encore un maximum de la ville d’Athènes, en visitant les musées que je n’ai pas encore vus, et en allant à l’Acropole.

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Ile d’Hydra – la perle de la mer Egée dans l’archipel des îles Saroniques

 

Qu’est ce que tu conseillerais de faire à Athènes ou en Grèce ? Que préfères-tu de la Grèce ?

Une des choses que je conseille vraiment de faire à Athènes est de se rendre au sommet de la colline du Lycabette pour y voir le coucher du soleil (par temps découvert bien sûr). La montée nécessite une demi-heure de marche, et une fois au sommet on a une vue à 360° sur la ville, on voit l’Acropole, la mer et même Égine, tandis que le soleil se couche sur les montagnes. C’est un très beau spectacle, qui a en plus l’avantage d’être gratuit.

https://www.instagram.com/p/BKyWVcyjD4d/?taken-by=jeromine.g

Je recommande sinon vraiment d’aller voir les Météores, je n’avais jamais vu d’endroit qui y ressemble ailleurs. Dernièrement j’ai passé un week-end sur l’île de Skiathos, qu’on m’avait décrite comme une deuxième Mykonos, et en fait j’ai été agréablement surprise, je l’ai préférée dix fois à Mykonos !

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Le Mont Lycabette – incontournable pour voir le plus beau coucher de soleil d’Athènes.

 

Est-ce difficile de vivre dans un pays “en crise” ?

J’ai la chance de vivre en Grèce tout en étant payée par la France, ce qui me permet d’avoir un niveau de vie supérieur aux locaux, aussi je ne ressens pas personnellement la crise. Je constate cependant les effets de la crise en voyant les rideaux de fer de certaines boutiques en permanence fermés, ainsi que les immeubles dont la construction n’a pas été achevée et qui semblent être laissés à l’abandon.

De plus, les Grecs ayant des difficultés à payer leurs factures, la compagnie d’électricité offre une compensation financière à ceux qui payent à temps, ce qui n’arriverait jamais en France. Cependant, et c’est une Grecque qui me l’a dit, en dépit de cette situation qui s’éternise, les Grecs continuent de faire la fête, de se retrouver au restaurant ou pour boire un verre, et l’ambiance générale est assez festive, ce qui est très agréable au quotidien.

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Les gorges du Bardon sur la route entre Argos et le sud du Péloponnèse. Quand on visite la Grèce les routes valent souvent autant le voyage que la destination finale.

Une spécialité culinaire ou culturelle que tu adores?

Sans hésiter le souvlaki, sandwich constitué de viande grillée, avec tomates, oignons et tzatziki enveloppés dans un pain pita. Je vais très souvent en manger, dans le même petit restaurant près du métro Syngrou-Fix, et je prends la version avec une brochette de poulet. Pour seulement 2,40 euros on a un très bon sandwich, et moi qui n’aimais pas les sandwichs grecs en France, ici j’en suis fan.

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Manger à Athènes : entre le Tzatsiki et les souvlakis il y a de quoi se faire plaisir pour pas cher.

Et c’est facile de rencontrer des gens?

J’ai choisi d’utiliser le réseau Couchsurfing pour rencontrer des gens en dehors du travail. Plusieurs évènements sont organisés, des soirées dans un bar, des rassemblements pour faire connaissance ou encore des randonnées et excursions à la journée.

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Les Météores en Thessalie

De quoi parle ton blog ?

J’ai créé mon blog il y a trois ans, à l’occasion d’un voyage de quatre mois en Asie du Sud-est, et j’ai continué de l’alimenter avec mes récits de voyage et mes vidéos. Depuis septembre dernier j’y parle aussi de ma vie quotidienne à Athènes, de ce qu’il y a à voir et à faire, de la vie d’expat’. Et sinon j’ai commencé une série d’interview des voyageurs que j’héberge via le Couchsurfing, pour mettre en avant ce système alternatif de voyage, et montrer la diversité des jeunes qui voyagent, pourquoi ils le font, ce qu’ils attendent de l’Europe, de la Grèce.

Et après Athènes ?

Je quitte Athènes fin août, et j’ai pour projet de partir en PVT en Amérique latine en janvier 2018.

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Week-end en Emilie-Romagne

« Chiacchierare », c’est le terme en italien pour dire « bavarder, jaser ». chiacchierare c’est ce qu’on faisait quand on a raté notre train pour Ravenne, c’est ce qu’on a fait aussi en dévorant notre pizza le soir, et encore en déambulant dans les ruelles de Ferrare.  D’ailleurs cet article aurait dû s’intituler « Chiacchierone e golose (pipelettes et gourmandes) in Emilie-Romagne» parce que c’est encore ce qui résume le mieux ces trois superbes journées de printemps qu’on a passées dans la région de Bologne exactement à mi-chemin entre la Grèce et la France.

Mais on n’a pas fait QUE ça : entre deux pauses on a réussi à faire bien plus que nos 10 000 pas par jour et puisque les lignes ferroviaires nous permettaient de rayonner facilement dans toute la région depuis la principale ville on est parties à la découverte de l’Emilie-Romagne : Bologne, Ravenne et Ferrare, 3 jours pour trois étapes et un week-end que je recommande chaudement.

1.      Prendre son temps à Bologne

J’aime Bologne. D’abord parce que dans mon imaginaire elle évoque les premières universités du monde (avec Oxford, Paris et Montpellier), mais aussi Umberto Eco et d’autres grands savants. Ensuite parce qu’on y parle  un italien que je comprends, et c’est sûrement ici que je conseillerais d’aller pour apprendre un italien parfait (pas chuintant comme dans le sud, pas trop articulé comme dans le nord). Enfin parce que c’est ici qu’on fait les meilleurs Pasta Al Ragù, mon plat préféré depuis que je peux manger des pâtes. Bologne est une ville vraiment sympa, sa particularité est de posséder des kilomètres d’arcades qui remplacent les trottoirs – très pratique s’il pleut – et d’être toute en architecture rouge et ocre. Les couleurs, les odeurs et les bruits de l’Italie nous captent dès qu’on arrive en ville. C’est beau, pas trop grand et si vivant ! On a surtout aimé y flâner en revenant aux mêmes endroits à plusieurs reprises parce qu’on s’y sentait bien.

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 Piazza Magiore

La place centrale dominée par la basilique inachevée de San Petronio  étonne par le contraste entre son marbre rose et blanc et sa partie en pierre encore rouge. Autour de la place se trouvent d’autres édifices médiévaux dont le Palazzo communale (je n’ai toujours pas compris lequel c’était), malheureusement pour nous la fontaine qui est apparemment un peu  coquine était recouverte pour travaux, le gros divertissement de la place restait donc le wifi gratuit dont on pouvait profiter face à ces superbes monuments. Le dernier jour un événement était organisé sur la place : des groupes de participants devaient reconstruire avec des bouts de cartons des portes et des édifices connus de la ville, ils avaient plusieurs heures, sur un fond de Rhianna c’était super sympa de déambuler parmi les groupes et d’observer leur travail d’équipe. La veille on avait assisté à une course de nuit – sans but particulier juste parce que c’est fun nous ont dit les habitants – ça m’a confirmé la coolitude de la ville.

Piazza San Stefano et ses 7 églises

Assurément LE coup de cœur de la ville : ce n’est que le dernier jour que je me suis décidée à enfin pénétrer dans ce complexe architectural médiéval qui vaut franchement le coup (cloitres, églises romanes très épurées et très belles) mais on y est retournées souvent. En passant, en s’arrêtant pour regarder, en s’arrêtant pour dessiner – grande réussite. La place me fait penser un peu à Sienne, mêmes couleurs et même type de bâtiment, mais avec des étudiants de partout et beaucoup moins ce côté ville-musée.

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     Les torre – Torre Asinelli

Comme vous l’explique Jéromine dans son super vlog de ce week-end ici, auparavant Bologne était peuplée de tours qui personnifiaient les grandes familles de la ville et servaient de blason. Orgueil oblige chacun voulait une tour plus haute que son voisin et elles avaient  tendance à s’effondrer les unes sur les autres ce qui obligea à limiter à 60m la hauteur de ces tours. Il n’en reste que quelques-unes aujourd’hui et seule la torre asinelli se visite : beaucoup de marches pour une superbe vue sur la ville et les collines au loin. Idéal pour se mettre en jambe ! Juste à côté de la tour se trouve une pizzeria, pas chère du tout et avec moult choix, que je recommande.

     Les universités : Bologne l’estudiantine

L’université c’est la raison d’être de la ville mais depuis le Moyen-âge l’université a bien évidemment changé de place assez souvent. C’est Parsa, un iranien que Jéromine avait hébergé chez elle, qui nous a fait visiter le campus actuel : un campus qui rappelle Tolbiac en plus grand et plus classe aussi. Des fresques murales un peu partout, des banderoles de luttes, et une grande place sur laquelle se trouve la cafet’ et où les jeunes se retrouvent le soir pour discuter (ce qu’on a fait bien évidemment).
J’ai visité la vieille université seule : les couloirs décorés de blasons d’étudiants et de professeurs mènent à deux salles de classe dont la plus intéressante est la salle d’anatomie.

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Adresses: 

Ostera dell’Orsa, via Santa Caterina, 51 : excellentes pâtes al ragu, ambiance taverne très sympa et surtout on ne paie pas les couverts et le pain, c’est rare en Italie. (et aussi, c’est pas loin du fameux canal que l’on voit sur plein de photos)

Pizzeria Spacca Napoli, via San Vitale, 45a: ça ne vaut pas les pizzas de Naples bien sûr mais ce sont des très bonnes, et grosses pizza pour pas cher. Lieu de rendez-vous des étudiants.

Cremeria San Stefano, via San Stefano, 70: DES GLACES, l’indispensable en Italie. Celles ci sont très très bonnes et l’avantage c’est qu’il y a peu de monde qui vient dans cette boutique un peut excentrée.

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2.      Ravenne – au royaume des mosaïques

A ma grande honte j’avais déjà entendu parler de Ravenne mais j’étais absolument incapable de savoir où placer la ville sur une carte. Réponse : c’est entre Bologne et Rimini, suffisamment près pour y passer une journée. Et ce serait presque un sacrilège de ne pas le faire. Capitale des mosaïques la ville possède de nombreuses églises et basiliques où on peut admirer des mosaïques MAGNIFIQUES qui ont bien plus de gueule que le style baroque des églises italiennes. Pour visiter la ville le mieux est encore de payer un billet unique (12euros) qui permet de voir les principaux monuments, ça parait cher mais ca vaut le coup !

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Les mosaïques datent de l’époque paléochrétienne, et je suis très fière de pouvoir placer ce mot dans un article : grosso modo ici c’est la période qui va de la fin de l’Empire romain (où Ravenne a été un temps capitale d’Empire) au début des royaumes barbares. On trouve d’ailleurs le tombeau de Théodoric le roi des Ostrogoths. En gros c’est beau, c’est un art qu’on connait finalement assez peu et on met un 8/10 à cette ville ! Le seul petit bémol c’est qu’en avril commence la période des voyages scolaires pour les italiens, c’était donc blindé de groupes d’élèves, et les élèves ça fait du bruit.

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Pour manger: le marché de la piazza del popolo avec des spécialités italiennes de toutes les régions. J’ai – encore- mangé des suppli. J’adore.

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  1. Ferrare – Flâner en pleine Renaissance

3e jour, 3e destination : Ferrare. On change d’époque et on passe de l’Empire byzantin à la Renaissance, c’est la magie de l’Italie. Ferrare est encore plus près de Bologne et la ville est classée au patrimoine de l’Unesco mais…elle nous a bien moins plu que Ravenne. Peut-être parce que la façade de la cathédrale était en travaux – les échafaudages ça rend rarement bien en photo -, mais peut-être aussi parce qu’on a trouvé la ville un peu morne, pas très vivante comparée aux deux autres villes.

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Mais c’est toujours très agréable de se promener dans la ville et d’arpenter la plus vieille rue de la ville, la via dell volte, d’un bout à l’autre avant d’admirer la cathédrale qui reste superbe et originale malgré les travaux. Pour ceux qui aiment les visites historiques le Château d’Este – classé lui aussi -, massif et impressionnant est une vrai château fort en plein cœur de la ville. Mais nous on a préféré manger et boire un spritz à côté des douves au café Giori : idéalement bien placé et pas trop cher. Et encore une fois devinez ce qu’on a fait : on a bavardé !

Giori, piazza Savonarola (juste à côté du château, vue sur la cathédrale): petite véranda et terrasse, plats pas chers. Idéal pour une pause midi

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Ma jolie Normandie – Les boucles de la Seine

« Ca te dirait de faire la route des Vikings en Normandie ? ». L’écran s’est éteint à la fin du dernier épisode de Viking quand je lance cette phrase pour convaincre mon cher et tendre de partir en weekend en Normandie. La ruse fonctionne, ses yeux s’illuminent et il a déjà hâte de marcher sur les pas de Rollon, 1er duc de Normandie.

Je l’avoue, j’avais préparé cette petite manipulation depuis quelques temps car je mourais d’envie d’aller dans la Vallée de la Seine : Rouen et les abbayes du bord de Seine, voilà ce que j’avais prévu après avoir bavé d’envie devant les photos de Miles&love et leur nouvelle demeure normande. Nous voilà donc partis un week-end pluvieux (évidemment) de mars pour découvrir un peu de cette France tellement proche qu’on ne pense même pas à la visiter.

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  1. Rouen – 1ère étape, 1ère surprise

Le AirBnb était en plein cœur de la ville, à quelques pas de la cathédrale et d’un salon de thé – point stratégique quand il pleut. Et rien qu’en pénétrant dans l’arrière cours des vieux bâtiments en bois je suis tombée amoureuse de la ville. On n’entend rien d’autre que le clocher de la cathédrale, l’appart est adorable avec des poutres  partout, les escaliers sentent le vieux bois comme je l’aime.  Mais on n’est pas là pour rester paresser dans l’appart : c’est parti pour la visite !

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Je n’avais pas très envie de visiter des musées donc peu de recommandations pratiques ici, je sais seulement qu’il existe plusieurs musées qui ont l’air vraiment chouette : celui des beaux-arts –je vous rappelle qu’on est en Normandie donc niveau peintres et paysages il y a ce qu’il faut -, le musée d’histoire naturelle et d’autres plus spécialisés. J’avais surtout l’intention d’errer dans les ruelles de Rouen, à raison : je pensais qu’il y aurait seulement quelques maisons à colombages autour de la cathédrale qui donnaient un charme à la ville. Finalement la vieille ville est bien plus étendue que je ne le pensais : de la tour de l’Horloge à la l’église St-Maclou on se croirait revenu à la Renaissance. Même sous la pluie normande ça a un charme fou.

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Point visites

  • la cathédrale de Rouen : très dentelée, plus sobre à l’intérieur mais avec un superbe escalier !
  • l’abbatiale St-Ouen : l’intérieur est plus impressionnant, plus grand et plus dénudé, j’ai aimé la sérénité qui s’en dégageait.
  • L’aître St-Maclou : attention il n’ouvre qu’à 14h, on est resté planté devant bêtement en cherchant comment ouvrir pendant quelques minutes. C’était juste fermé.  Il s’agit d’un ancien cimetière/charnier construit lors de la grande peste de 1348 pour accueillir les os des défunts de la peste dont les corps avaient été brûlés au centre de la cour. Des détails mortuaires figurent partout sur les poutres. C’est un endroit calme et assez prenant malgré son caractère morbide

P1060688P1060665P1060683 copieJ’ai trouvé que Rouen était très vivante et très jeune : des restos sympas et des boutiques  adorables – le genre qu’on trouve dans le 11e à Paris mais avec en prime une belle maison a colombages au-dessus -, de nombreuses rues pavées, certaines très étroites et inquiétantes, d’autres longées par un petit ruisseau (Eau de Robec), des passages au milieu des vieilles bâtisses. Une ville comme on en voudrait davantage.

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En passant en voiture j’ai aussi noté que les quais de la Seine étaient aménagés : les anciens docks font place à des cafés et établissements culturels/scientifiques. Rouen promet de bouger encore dans les années à venir et  de devenir de plus en plus agréable à vivre.

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Bonnes adresses:

. Air BnB: nous avons logé chez Annick rue St-Romain, le long de la cathédrale. Le logement était adorable, à la fois calme et cosy avec une vue directe sur la cathédrale. IDEAL!

. Restaurant Lamian – restaurant chinois: un des meilleurs dans lesquels j’ai mangé avec les restaus en Chine! Pas donné mais très copieux et super bon. Un genre de chinois amélioré auquel je dis oui oui oui!

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  1. Les abbayes du bord de Seine : Jumièges

Jumièges s’est avérée tellement impressionnante qu’on y a passé tout l’apres midi et on n’a pas eu le temps de visiter les autres (Saint-Martin de Boscherville et St-Wandrille qui abrite encore une communauté). Mais Jumièges c’est L’ABBAYE romantique par excellence. En bord de Seine, pillée par les vikings, puis à nouveau à la Révolution, il n’en reste aujourd’hui que des ruines, mais de si belles ruines. Sans vous faire toute l’histoire de l’abbaye il faut noter que c’est une très très vieille abbaye, construite en 654 (de la très vieille pierre on a dit) pour la reine Bathilde, son rôle demeure central dans  l’histoire de la Normandie jusqu’à la révolution.

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L’architecture est typique des abbayes normandes, que vous retrouverez un peu partout en Normandie, et le fait qu’elle soit en ruine lui apporte un cachet que les autres abbayes n’ont plus.

Petit plus : pour y aller on longe la Seine et les falaises de craie qui ont été creusées en partie pour des habitations humaines.

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  1. Détours de la Seine : le château de Gaillard

Autre temps, autres ruines : en retournant vers Paris quoi de mieux que de faire un petit détour en suivant les boucles de la Seine pour se rendre sur la fameuse forteresse de Château Gaillard ?

Surplombant la ville des Andelys à un endroit stratégique, Château Gaillard a été construit à la demande de Richard Cœur de Lion, duc de Normandie, pour surveiller la frontière entre Vexin normand et Vexin français à l’époque où il s’agissait bien de deux pays différents. On comprend immédiatement pourquoi cette forteresse est ici – malgré les petites difficultés que Richard a eu pour l’édifier (il a dû donner au pape un certain nombre de trucs pour avoir le droit de construire).

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Toute l’histoire du site est très bien décrite sur les panneaux explicatifs juste à côté du château. Et même sans entrer dans le château ça nous donne une idée assez précise du lieu et des diverses fonctions du château au fil des siècles.

Malgré la pluie et le vent il est difficile de ne pas apprécier ce genre de week-end en Normandie que je recommande à tout le monde. C’est juste à côté, plein de culture et de quoi s’évader en pleine nature en quelques kilomètres.

Le XIIIe street art – nouveau musée à ciel ouvert

Les beaux jours sont arrivés tôt cette année, depuis près d’un mois les Parisiens sont de sortie et on entend à tous les coins de rue « Oh c’est beau quand même Paris ». Avec ce temps- là hors de question de rester enfermé, c’est l’occasion de visiter la ville, ses quartiers, ses coins et ses recoins.

Le XIIIe a toujours été ma porte d’entrée vers Paris – vive la banlieue sud – au départ il n’y avait pas la ligne 14, ou alors elle n’allait pas jusqu’aux Olympiades. Le MK2 existait déjà et je ne connaissais pas grand-chose d’autre du quartier. Ce n’est pas l’arrondissement le plus hype de Paris, et surement pas le plus touristique. Pas de grands musées, à la place il y a ces grandes tours de la dalle des olympiades, ces travaux continus autour de la rue de Tolbiac et du chevaleret, cette université moche (#teamtolbiac). Même si j’adore la vue qu’offrent les tours illuminées de nuit quand on redescend le périph, comme un air de Hong Kong ou de Canton, difficile de nier que rien n’est très attirant dans ce quartier à priori.

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INTILa Madre Secular 2 (bvd Vincent Auriol)

Mais le XIIIe est en mouvement, il se renouvelle constamment sous l’impulsion de son maire Jérôme Coumet, et devient de plus en plus un quartier où il fait bon vivre, voire un quartier qui  attire. Entre le quartier chinois, les ruelles de la butte aux cailles, et les quais de la Seine s’est en effet développé un XIIIe tourné vers le street art et qui donne à cet arrondissement une nouvelle identité culturelle.

Depuis que je suis venue vivre non loin de ce quartier je vois régulièrement au loin des morceaux de fresques, c’est ce qui m’a donné envie de partir à leur recherche façon chasse au trésor. Je ne suis absolument pas une spécialiste du street art, je n’y connais pas grand-chose, mais j’ai trouvé là de quoi faire une balade dans Paris un peu décalée. Armée de mon scooter et de mon appareil j’avais plus l’air d’un paparazzi que d’Indiana Jones mais le beau temps parisien était le moment idéal pour s’offrir une balade en deux roues pour explorer le quartier.

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  • La Tour Paris 13 – quand le 13e devient lieu de culture

Depuis longtemps le XIIIe a été touché par le street art : quartier plus populaire, à l’architecture urbaine qui rappelle les pires banlieues parisiennes, il a connu des artistes qui dès les années 80’s se sont appropriés les lieux, je pense notamment à Miss.tic très active vers la butte aux cailles.

Le véritable lancement d’un projet de grande envergure de street art date de l’exposition “Tour Paris 13″ en automne 2013.  Un vieil immeuble désaffecté situé au n°5 de la rue Fulton avait été utilisé depuis plusieurs années par des artistes de street art.  La mairie de Paris a l’intention de détruire le bâtiment quand la galerie itinerrance a l’excellente idée de transformer le lieu en un centre d’exposition temporaire (avant la démolition qui a finalement eu lieue)

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INTISudaka (rue Lahire). Un petit bout de Chili dans Paris.
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Shepard FaireyDelicate Balance (rue Jeanne d’Arc)

Pendant un mois la galerie éphémère ouvre ses portes à un public toujours plus nombreux. Pour donner un ordre d’idée il fallait faire à peu près 5h de queue pour entrer dans la galerie quand j’ai voulu y aller. Autant vous dire que j’ai renoncé et je suis allée au cinéma à la place. L’exposition a réuni au total une centaine d’artistes internationaux pour l’un des événements street art les plus visités au monde.

Devant l’ampleur de l’évènement le maire  a compris qu’il y avait un truc à faire. Ok son arrondissement n’est pas beau à proprement parler mais pourquoi ne pas utiliser cette architecture urbaine et faire de Paris XIII l’un des grands lieux street art du monde ?

  • Le projet « Street Art 13 » des galeries itinerrance et Mathgoth

La mairie du XIIIe a donc vite confié à la Galerie itinerrance et à la galerie Mathgoth le projet de redonner une visibilité culturelle à ce quartier en faisant appel à des artistes de renommée mondiale pour peindre d’immenses fresques murales. Les anciennes tours du XIIIe deviennent œuvres d’art en perpétuel mouvement. Depuis quelques années de nouvelles fresques apparaissent régulièrement et d’autres disparaissent, rappelant que le street art est toujours un art éphémère.

Si on veut voir toutes les fresques – ce que je n’ai pas fait – il vous faudra prendre presque la journée parce que le quartier est vraiment grand et certaines sont assez excentrées.

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StewHéron Bleuté (avenue de Choisy).  J’adore traverser l’avenue de Choisy les yeux au ciel pour rencontrer cet immense héron.
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PantonioNorth (avenue de Choisy)

Les fresques sont rassemblées en quatre zones :

  1. Le boulevard Vincent Auriol, où la dernière fresque a été achevée il y a quelques jours : on pouvait voir l’artiste peindre au moment où je prenais mes photos.
  2. Vers le quartier chinois entre l’avenue de Choisy et l’avenue d’Italie
  3. Dans et autour de la rue Jeanne d’Arc
  4. Entre les Grands Moulins et le boulevard Massena

Mes fresques préférées sont les deux qui se situent square de la Vénétie sur la dalle des Olympiades (celles juste au-dessus) pour leur influence asiatique qui a totalement sa place dans le quartier. J’aime aussi les fresques plus orientales comme celles qu’on trouvait sur la Tour 13.

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Aucune idée de qui a peint cette fresque qui doit être toute nouvelle (vers l’INALCO)
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HerakutLa magie existe (rue Helène Brion)
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James Reka (rue Regnault)
  • Les frigos de Paris

Une autre partie « street art » se situe vers les quais de Seine et les grands Moulins, notamment avec les frigos de Paris – autre découverte du moment – où se trouvent des ateliers d’artistes hébergés dans les anciens frigos des halles de Paris déplacés aujourd’hui à Rungis. On ne peut pas entrer dans ces ateliers mais un mur dédié à tous ceux qui veulent s’essayer au graffiti se trouve dans la cour, et on y voit régulièrement des jeunes –ou moins jeunes – peindre et repeindre leurs œuvres.

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Shepard FaireyRise Above Rebel (bvd Vincent Auriol). Le plaisir de prendre la ligne 6 du métro entre Place d’Italie et Quai de la gare et d’admirer en hauteur ces fresques.
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Shepard FaireyLiberté, égalité, fraternité (bvd Vincent Auriol)

Quelques infos :

. La carte de street art 13 est disponible ici même

. Street Art 13 a son propre site internet. Vous en apprendrez plus sur les artistes qui ont collaboré à ce projet, sur les œuvres elles-mêmes et sur ce qu’en disent les journaux.

. Je vous invite très fortement à vous rendre sur le site des deux galeries : la Galerie itinerrance  et la galerie Mathgoth pour découvrir les autres expositions et projets qu’ils mènent à Paris et dans le reste du monde.

. Les frigos de Paris ont eux aussi leur site

. « Sky’s the limit » de Jérôme Thomas, un documentaire sur le graffiti XXL devrait sortir courant 2017, un teaser est disponible sur le site de Télérama

. Pour finir: rendez-vous sur le site de la mairie du 13e pour tout savoir sur les dernières nouveautés de ce quartier.

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C215 – Le Chat (bvd Vincent Auriol)