Balade à Belleville

Vendredi dernier, mue par un soudain dynamisme, un surplus de vitamine C qui filtrait par les fenêtres de ma chambre, j’ai décidé de me rendre à Belleville pour y faire une petite balade photo parisienne.

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« Belleville » au départ ce n’est pour moi qu’un lieu imaginaire, celui qu’on retrouve dans les histoires de Benjamin Malaussène, ce quartier encore populaire du vieux Paris, un genre de Montmartre les touristes en moins.  La première fois que je me suis vraiment rendue à Belleville c’était il y a six ans, en revenant du bal de l’Ecole des Chartes j’avais pris un verre aux Folies, sans savoir encore que c’était un des bars incontournables de Paris, puis je n’y suis plus retournée avant que ma sœur chérie n’emménage dans le quartier, métro Jourdain. Grande squatteuse de par mon statut de banlieusarde qui cherche toujours un coin où dormir à Paris je me suis mise à errer de plus en plus souvent dans le coin, suffisamment pour qu’à la fin de l’été dernier je cesse de me perdre dans le parc des Buttes-Chaumont. Le charme de la Rive-Droite commençait à opérer sur moi. Et depuis quelques mois je ne cesse d’y retourner, j’arpente de long en large la grande rue de Belleville – bon d’accord je la descends plus que je ne la monte – et j’apprends à aimer le côté fouillis, populaire, pas rangé, bien loin des rues Haussmanniennes et des grands édifices de mon quartier latin habituel.

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J’ai commencé la balade par le parc de Belleville à découvrir par la rue Piat: depuis le belvédère la vue sur Paris est superbe et vaut bien celle du Sacré-Cœur, surtout qu’on y est souvent seul. Tout en cascades le parc descend vers le bas-Belleville en alignant des fontaines et des pelouses, je languis de pouvoir en profiter quand les beaux jours seront revenus. J’ai emprunté ensuite les petites rues menant vers le Ménilmontant avant de rejoindre les rues adjacentes à la rue de Belleville dont la plus célèbre : la rue Denoyez, dans laquelle on trouve toujours un artiste en train de tagger.

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Au travers des rues, outre des cafés tantôt populo, tantôt bobo-branchés, on trouve pas mal de bonnes librairies. J’en ai noté deux : la première, Le monte en l’air, se trouve juste après la ligne de chemin de fer abandonnée de la petite ceinture, à côté de la rue du Ménilmontant (voir photo), on y trouve des livres jusqu’au plafond et sur plusieurs salles, des romans, des BD, des livres d’arts, un peu de tout, et pour ajouter à mon ravissement, tournait en fond sonore un album live d’Agnès Obel. WHAT ELSE ? La seconde librairie se trouve à l’intersection de la rue de Belleville et de la rue Jouye-Rouve, pas énormément de choix mais bien présentée, avec un canapé pour ceux qui voudraient bouquiner avant d’acheter, et certains ouvrages disposent d’une critique de lecteurs de la librairie, de quoi donner envie de lire.

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A Belleville on oscille entre les ruelles, les petites places ensoleillées qui, loin des bruits de la ville, portent à se croire dans un village, et les rues grouillantes de monde, alignant les restaurants chinois et les bars aux terrasses bondées et pleines de vies. Je suis encore loin de connaître assez le quartier pour en apprécier toutes ses particularités, par exemple j’ai du mal à comprendre ces supermarchés chinois dans lesquels on trouve absolument tout et rien à la fois. Devenir Bellevillois ce n’est pas donné à tout le monde, il faut y vivre pour en avoir l’état d’esprit.

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Playlist de l’article: Django Reinhardt

 

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